Nous entamons les 2.5 kilomètres sur un premier boulevard où tout le monde est encore frais. Coté météo c’est parfait, un petit 12°, du soleil et une petite brise marine. Surtout ne pas s’emballer, ça va être long et je vais compter les derniers kilomètres. La barrière temps est de 6h00 alors je vais essayer de ne pas la dépasser mais en course à pied on ne sait jamais, une douleur est si vite arrivée.
Il y aura des point d’eau tous les 2.5 km, alors pas la peine de prendre un Camel. J’ai un bracelet, fabriqué au stand Asics, avec mes temps de passage que je vais scruter souvent pour bien gérer mes foulées. Chaque kilomètre est bien signalé par de gros panneaux jaunes et les miles en panneaux rouges. Voilà encore une chose que je n’avais jamais vue.
Au 6ème kilomètre voilà le stade Camp Nou ou le PSG a reçu une bonne déculottée par le Barca. On en parle encore et le match fut rediffusé sur les chaines de télé sportives. Au 10ème kilo, les petites douleurs sous la plante de mes pieds ont disparu, je sens que je vais tenir. J’ai entre 10 et 15 mn d’avance sur mes temps de passage et il en sera ainsi jusqu’au 30ème.
Au 12ème km, nous passons devant le parc Joan Miro où l’on aperçoit l’une de ses statues en mosaïque. Au 14ème, c’est la façade d’immeuble la Pedrera et plus loin un groupe de tibétains venus encourager leurs collègues.
Au 18ème, je croise Irène, Lolo et Joël car nous allons faire un aller-retour sur un large boulevard qui s’appelle la Mériediana. Eux sont au 22ème et j’ai 4 km de retard. Ça fait toujours plaisir de se retrouver. Que de monde, que d’encouragements dans plusieurs langues. C’est magnifique. Et je me sens toujours bien. Au ravito du 20 ème je découvre une pissotière pour hommes. Une petite pause et voilà l’arche de la mi-parcours. Toujours de l’avance sur mon timing. Alors c’est reparti vers de grands boulevards rectilignes... C’est grand une ville !
Au 26ème nous voilà sur le grand boulevard Diagonal et nous devons aussi faire un aller-retour. Je jette un coup d’œil pour voir si je reconnais un copain de club. Personne.
Il commence à faire chaud, j’ai déjà 4 heures de course et le soleil commence à bien chauffer. Heureusement que le parcours longe le front de mer et arrive devant le port olympique et ses gratte-ciels. Une petite brise me rafraichie. Les points d’eau tous les 2.5 km sont les bienvenus. Je bois un peu de powered pour me booster. Peu de chose au ravito solide, des raisins des bananes, des oranges et un mélange amandes noisettes. C’est peu mais je n’ai vraiment pas faim.
A partir du 30ème je vais alterner marche rapide et trottinage, mon chrono s’affole et grignote les minutes gagnées du début de course. Au 36ème, nous ne sommes pas loin de l’hôtel mais impossible de sortir de parcours il y a beaucoup de bénévoles, des gardiens de course sans compter la police qui encadre tous ces marathoniens de la circulation des véhicules.
A part la fatigue, les jambes me tiennent toujours et pas de contracture, je sens que je vais le terminer ce marathon mais l’arrivée est encore loin et il faut continuer à mettre un pas devant l’autre. Nous sommes de moins en moins nombreux sur le parcours et toujours quelques coureurs qui me dépassent. A 3 km de l’arrivée, passage sous des douchettes histoire d’éteindre le feu des chaussures qui fument.
Et enfin voilà le dernier boulevard qui nous ramène de la place d’Espanya où la foule est des plus dense, et les encouragements du public et des marathoniens avec leurs capes bleues. Voilà les 3 arches, les 50 mètres finaux, le tapis émetteur. Je regarde ma montre 5h55 mais il sera de 5’59 au classement officiel.
Voilà je viens de terminer mon marathon de l’année.
Je suis fatigué mais ravi d’y avoir participé. Il me restera l’image d’un marathon chaleureux, vivant et j’en ai pris plein les yeux et les oreilles avec tous ces groupes musicaux. Et ces mots ‘’ Benga Benga Roberto’’.
Il ne me reste plus qu’à aller récupérer ma médaille très colorée, la cape bleue pour se protéger de la fraicheur. Mes muscles sont raides mais j’arrive à marcher. Alors c’est clopin-clopant que j’accède aux escaliers du palais des congrès, de faire une pause pour admirer les derniers coureurs qui n’auront pas la médaille pour cause de hors délai, avant de rentrer à l’hôtel. Hélas je n’ai pas de monnaie pour prendre le métro, alors c’est 3.5 km de plus que je rajoute à mon parcours non sans mal car je fis des pauses à presque tous les bancs qui se trouvait sur le parcours.
Ce week-end du 12 Mars 2017 fut un avant-gout de la sortie club dans le Jura. Que de fou-rires, de blagues, de taquineries. Merci encore à toutes et tous pour ce bon moment. Bonne récupération. Vivement que je remette ça.
Robert
Demain le récit de Phil T et les photos.
ENCORE BRAVO ROBERT A QUAND TON PROCHAIN MARATHON
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