samedi 12 août 2017

L'Ubaye Trail

C’est dans la vallée de l’Ubaye,‭ ‬que j’ai décidé en ce début de mois d’aout,‭ ‬d’aller user mes baskets.‭ ‬Au programme,‭ ‬au départ de Barcelonnette,‭ ‬un parcours de‭ ‬42‭ ‬KM et un dénivelé positif‭  ‬annoncé de‭ ‬2560M.
Je connais bien le coin,‭ ‬pour y venir skier depuis des années.‭ ‬Alors quand j’ai su qu’une course était organisée dans l’été,‭ ‬impossible de ne pas la tenter.‭
Plusieurs distances sont au programmes :‭ ‬Un trail découverte de‭ ‬12‭ ‬Km avec‭ ‬600‭ ‬de D+,‭ ‬un deuxième de‭ ‬23‭ ‬Km avec‭ ‬1000‭ ‬M de D+‭ ‬et enfin le‭ ‬42‭ ‬Km.‭ ‬Fort de mon expérience‭ ‬annecienne,‭ ‬c’est sur la distance la plus longue que je décide de m’inscrire,‭ ‬les vidéos de l’édition précédente,‭ ‬ayant‭ ‬ finit de me convaincre.‭ ‬Monter au sommet du‭ «‬ Chapeau de Gendarme ‭»‬,‭ ‬montagne qui domine Barcelonnette,‭ ‬à‭ ‬2680‭ ‬M,‭ ‬promet de belles images.
Arrivé sur place le samedi après midi,‭ ‬une fois le dossard retiré,‭ ‬et après un tour en ville,‭ ‬pour trouver le lieu du départ c’est avec appréhension,‭ ‬que je regarde d’en bas,‭ ‬la montage que nous allons devoir escalader,‭ ‬le mot n’est pas trop fort,‭ ‬afin de boucler cette course.‭ ‬
La différence avec Annecy,‭ ‬c’est que cette fois,‭ ‬il va falloir laisser les bâtons à la maison,‭ ‬en effet sauf temps pluvieux,‭ ‬ils sont interdits,‭ ‬ce qui pimente encore un peu plus cette course.

Levé à‭ ‬5‭ ‬heures,‭ ‬ça pique un peu pour un dernier jour de vacance,‭ ‬un petit déj copieux avalé,‭ ‬c’est sous un beau soleil,‭ ‬que je me présente sur la place principale de Barcelonnette,‭ ‬avec un départ annoncé à‭ ‬8h.‭ ‬Il est prévu quelques averses dans la matinée,‭ ‬mais au vu du temps,‭ ‬j’ai un peu de mal à y croire,‭ ‬malheureusement,‭ ‬les prévisions s’avéreront juste.

Le départ donné,‭ ‬nous traversons l’artère principale de Barcelonnette,‭ ‬sous les encouragements d’une foule nombreuse,‭ afin de rejoindre rapidement les bords de l’Ubaye.‭ ‬Les‭ ‬5‭ ‬premiers kilomètres plutôt plats,‭ ‬nous permettent de rejoindre le premier ravitaillement,‭ ‬que je rejoins en moins de‭ ‬30‭ ‬minutes.‭ ‬C’est à partir de là que les premières difficultés vont se présenter.‭ ‬En effet nous devons rejoindre,‭ ‬le Col de Baume Longe,‭ ‬avec‭ ‬600‭ ‬de D+‭ ‬à‭  ‬grimper en moins de‭ ‬5‭ ‬kilomètres.
Sans bâton,‭ ‬je cherche à gérer la montée,‭ ‬avec quelques raidillons qui commencent à bien chauffer les mollets,‭ ‬tout en gardant du jus,‭ ‬pour la montée au Chapeau de Gendarme.‭ ‬Mais je pense également à la barrière horaire qui se trouve au‭ ‬15°‭ ‬kilomètre à‭ ‬10H30.‭ ‬Cette montée se faisant principalement dans les bois,‭ ‬je ne vois pas les nuages s’accumuler,‭ ‬et au bout d’une heure de course‭ ‬je commence à sentir les premières goutes de pluie.‭
Arrivé au sommet du col,‭ ‬la pluie s’est intensifiée,‭ ‬et s’est bien trempé que je commence les‭ ‬5‭ ‬kilomètres de descentes.‭ La pluie a rendu le terrain bien gras,‭ ‬et il faut être très prudent,‭ ‬afin de ne pas glisser,‭ ‬surtout que certains passages,‭ ‬ne pardonneraient pas la glissade,‭ ‬des câbles sont présents pour nous y aider,‭ ‬ainsi que la présence de bénévoles aux endroits les plus exposés.‭
C’est sous une pluie battante que j’arrive au ravitaillement du‭ ‬15°‭ ‬kilomètre,‭ ‬en‭ ‬2H15,‭ ‬la barrière horaire étant à‭ ‬2H30,‭ ‬je me dis que pas mal de personne vont rester sur le carreau,‭ ‬car j’étais parti au‭ ‬2/3‭ ‬du peloton,‭ ‬il ne me semble pourtant pas m’être trainé,‭ ‬la pluie nous obligeant quand même à pas mal assurer dans la descente.

Alors que je suis complètement trempé,‭ ‬et vue l’intensité de l’averse,‭ ‬je décide de mettre la veste.‭ ‬C’est à partir de maintenant,‭ ‬que l’on va commencer l’ascension au Chapeau,‭ ‬avec‭ ‬9‭ ‬km de montée et‭ ‬1400‭ ‬M de D+,‭ ‬avec des passages à plus de‭ ‬33‭ ‬%‭ ‬de pente,‭ ‬c’est quasiment,‭ ‬pour moi en tous cas,‭ ‬de l’escalade.
Alors que j’attaque cette deuxième montée,‭ ‬la pluie cesse progressivement,‭ ‬mais le vent commence à se lever,‭ ‬vous glaçant les os,‭  ‬au moins cette fois,‭ ‬je ne pourrai pas me plaindre de la chaleur,‭ ‬du moins c’est ce que je me dis à ce moment là de la course.‭ ‬La montée au col de la Cloche‭ (‬première étape vers le sommet‭)‬,‭ ‬se fait groupée,‭ ‬les mollets commencent à chauffer sérieusement,‭ ‬dans cette montée quelques fois bien raide,‭ ‬mes bâtons me manque cruellement.
A l’arrivée du col,‭ ‬nous retrouvons les concurrents du‭ ‬23‭ ‬km,‭ ‬s’ensuit alors un parcours vallonné en sous bois sans réelle difficulté jusqu’au ravitaillement du‭ ‬22°‭ ‬kilomètre,‭ ‬avec déjà‭ ‬1300‭ ‬M de D+‭ ‬dans les pattes.‭ ‬J’y arrive avec une avance d’une bonne demi heure sur la barrière horaire,‭ ‬les concurrents du‭ ‬23‭ ‬Km,‭ ‬prendront alors la descente sur Barcelonnette,‭ ‬mais pour nous,‭ ‬ce dresse devant nous tel un mur,‭ ‬la Chapeau de Gendarme,‭ ‬qui nous toise du haut de ses‭ ‬2680‭ ‬M,‭ ‬je vous assure que vue d’en bas,‭ ‬c’est assez impressionnant.‭ ‬Même si l’on devine quelques lacets au départ,‭ ‬on se demande rapidement comment on va arriver en haut sans passer par de l’escalade.‭ ‬Pour ceux qui me connaisse,‭ ‬j’ai une certaine appréhension‭ (‬le mot est plutôt faible‭) ‬du vide,‭ ‬et là je dois bien l’avouer,‭ ‬un petit nœud,‭ ‬voir un gros,‭ ‬se forme,‭ ‬dans mon estomac.‭
Mais bon,‭ ‬il est trop tard pour reculer,‭ ‬alors s’est à moitié confiant que je me lance dans cette ascension.‭ ‬Il reste aux alentours de‭ ‬2,5‭ ‬kilomètres jusqu’au sommet,‭ ‬avec‭ ‬600‭ ‬M de D+‭ ‬à se manger,‭ ‬on est mieux que sur un kilomètre vertical.‭ ‬Dans ce cas là,‭  ‬Une seule solution,‭ ‬on se met‭  ‬en mode‭ «‬ OFF ‭»‬,‭ ‬on débranche tout et on avance,‭ ‬un pas après l’autre,‭ ‬sans chercher à regarder plus loin que le prochain virage,‭  ‬les cuisses et les mollets commencent à fumer,‭ ‬et déjà certains concurrents,‭ ‬commencent à souffrir,‭ ‬en effet la chaleur,‭ ‬nous sommes aux environ de midi,‭ ‬commencent à peser également sur les organismes.‭ ‬Eh oui,‭ ‬après,‭ ‬la pluie,‭ ‬le vent,‭ ‬pour chasser les nuages,‭ ‬arrive désormais le soleil,‭ ‬mais dans les Alpes du Sud,‭ ‬quand il arrive,‭ ‬il vient avec son amie,‭ ‬la chaleur.‭

Malgré tout,‭ ‬j’avance,‭ ‬lentement certes,‭ ‬mais je ne m’arrête pas,‭ ‬je garde un rythme régulier,‭ ‬calé dans les pas d’un couple de la région,‭ ‬qui connait le parcours pour l’avoir déjà fait,‭ ‬je ne les lâcherai pas,‭ ‬quasiment jusqu’au dernier ravitaillement.‭
C’est alors que je décide de lever la tête pour admirer le paysage,‭ ‬que je vois un certain nombre de concurrents bien plus haut que moi,‭ ‬et là un petit frisson me parcours l’échine,‭ ‬avec la fameuse question que tout bon traileur se pose au moins une fois dans une course,‭ «‬ Mais qu’est ce que je fous là,‭ ‬pourquoi je n’ai pas la passion du scrabble ou de la lecture ‭?‬ ‭»‬.‭
Les derniers hectomètres de l’ascension sont plus que raide,‭ ‬et je devine quelques concurrents carrément accroché à une corde pour atteindre le sommet.‭
Quand je regarde en bas,‭ ‬j’en vois certains qui lorsqu‭’ils voient ce qu’il nous attend,‭ ‬s’assoient et je pense,‭ ‬se pose à ce moment là,‭  ‬la même question que moi.
‭Mais bon,‭ ‬on n’est pas là,‭ ‬pour éplucher les patates,‭ ‬donc il faut bien avancer,‭ ‬c’est avec les mollets et les cuisses en feu,‭ ‬que je me présente fasse à une paroi,‭ ‬où pour passer,‭ ‬pas le choix,‭ ‬il faut s’aider des mains.‭ ‬Les organisateurs ayant bien fait les choses,‭ ‬une corde est installée,‭ ‬avec des points de repères rouges,‭ ‬tous les mètres,‭ ‬afin que‭ l’on puisse prendre le bon chemin,‭ ‬sans trop de risque,‭ ‬un gendarme du PGHM nous attend en haut et avertit ceux qui dévient un peu trop de la trajectoire idéale.
‭ ‬Paradoxalement,‭ ‬est ce l‘adrénaline de la course,‭ ‬mais je passe ce passage,‭ ‬avec une méthode que je maitrise plutôt bien,‭ ‬c'est-à-dire sans réfléchir,‭ ‬et je me retrouve en haut d’un‭ ………‬..,‭ ‬et c’est là,‭ ‬la bonne surprise du jour,‭  ……‬.en haut d’un premier sommet.‭ ‬En effet,‭ ‬il faut redescendre dans une combe,‭ ‬passer sur‭  ‬une crête,‭ ‬aussi large qu’une table de camping,‭ ‬et attaquer une deuxième montée,‭ ‬pas très longue certes,‭ ‬mais à ce moment là de la course,‭ ‬nous en sommes bientôt au‭ ‬25‭ ‬°‭ ‬kilomètre,‭ ‬et le dénivelé cumulé approche les‭ ‬2100M,‭ ‬commence sérieusement à vous travailler le corps et le mental.‭  ‬Heureusement les paysages absolument magnifiques,‭ ‬vous font oublier les difficultés et les appréhensions,‭ ‬et vous poussent,‭ ‬en tous cas pour ma part,‭ ‬à aller au-delà de mes craintes,‭ ‬avec l’envie de voir ce qu’il y a derrière cette montagne.

Mon portable ayant pris l’humidité,‭  ‬il a décidé de se mettre en carafe,‭ ‬et c’est avec un immense regret,‭ ‬que je ne pourrait pas prendre de photos,‭ ‬de ces paysages,‭ ‬qui aujourd’hui encore,‭ ‬me font rêver,‭ ‬et que j’aurai bien voulu partager avec vous.
Je me présente donc,‭ ‬après ce fameux passage en crête,‭ ‬devant la montée finale,‭ ‬et rebelote,‭ ‬passage avec une corde,‭ ‬et l’aide des mains.‭ ‬
Une fois encore l’envie d’avancer,‭ ‬me booste,‭ ‬et c’est‭  ‬finalement après‭  ‬4h45‭ ‬de course que j’atteins ce fameux sommet.‭
J’y retrouve une bénévole,‭ ‬qui m’encourage sur les derniers mètres,‭ ‬et là une fois la haut,‭ ‬toutes les réponses aux questions que vous vous posiez dans la montée,‭ ‬trouvent leur réponse.‭ ‬La vue à‭ ‬360‭ ‬degrés est époustouflante,‭ ‬la fierté d’y être arrivée me fera verser une petite larme,‭ ‬toute petite,‭ ‬car avec ce que je viens de transpirer,‭ ‬mon corps ne dispose de plus de beaucoup de liquide à faire sortir.‭ ‬Eh oui,‭ ‬je suis un grand sensible.‭
Le sommet étant passé,‭ ‬il faut désormais attaquer la descente,‭ ‬et ce n’est pas triste non plus.‭ ‬On approche les‭ ‬5‭ ‬heures de courses,‭ ‬et les genoux commencent également à couiner.‭ ‬La descente est assez raide,‭ ‬dans de la bonne caillasse,‭ ‬comme on les aime‭ ………‬..pas trop à ce moment là de la course.‭ ‬Mais après un bout de descente,‭ ‬qu’est ce que je vois devant moi,‭ ‬une remontée.‭ ‬Oui je sais je ronche quand ça descend mais aussi quand ça remonte.‭ ‬Il faut en effet passer le Col du Gyp,‭ ‬et reprendre,‭ ‬oh,‭ ‬pas grand-chose,‭ ‬peut être‭ ‬200‭ ‬M de D+,‭ ‬mais bon,‭ ‬ce commence à faire beaucoup,‭ ‬on va approcher les‭ ‬2300‭ ‬de D+‭ ‬positif cumulé,‭ ‬et je n’ai pas le niveau de certains d’entre nous au JCP.
Mais bon on prend son courage à deux mains,‭ ‬dans mon cas,‭ ‬une petite main suffira,‭ ‬et on passe cette difficulté,‭ ‬sachant qu’il en reste encore une à franchir,‭ ‬avec le col de Four.
En attendant,‭ ‬la course se poursuit,‭ ‬dans une plaine ou l’on slalome au milieu de bloc de pierre,‭ ‬avec en point de mire ce fameux dernier col à passer.‭
Je garde un bon rythme de course‭ (‬enfin à mon humble échelle‭),‭ ‬mais je surveille également la dernière barrière horaire qui se situe sur le dernier ravitaillement aux alentours du‭ ‬32°‭ ‬kilomètres à‭ ‬15h30.‭ ‬Je reste confiant,‭ ‬bien que je sente que mes réserves alimentaires et liquides comment à se réduire sérieusement,‭ ‬en ce début d’après midi,‭ ‬le soleil commence à taper sérieusement,‭ ‬et mon corps d’athlète,‭ ‬oui je vous l’accorde de petit athlète,‭ ‬y est très sensible.‭
C’est toujours accompagné de mes collègues d’ascension que nous attaquons la dernière côte,‭ ‬avec environ‭ ‬150‭ ‬de D+,‭ ‬à grimper,‭ ‬pour atteindre le col de Four à‭ ‬2314‭ ‬M d’altitude,‭ ‬et enfin attaquer la descente finale vers Barcelonnette.‭
Commençant à réellement,‭ ‬taper dans mes réserves de gras‭ (‬malgré un stock encore important‭)‬,‭  ‬je commence à faiblir,‭ ‬dans cette dernière montée,‭ ‬et je préfère laisser filer mes collègues d’un jour,‭ ‬pour ne pas exploser dans la descente,‭ ‬le prochain ravitaillement étant encore à quelques kilomètres.‭
Le dernier col passé,‭ ‬la descente va se faire par les pistes de ski,‭ ‬que je dévale chaque hiver depuis quelques années.‭ ‬Nous passerons en sous bois pour atteindre ce dernier ravitaillement que j’atteindrai vers‭ ‬15H.‭
Courir un dénivelé et une distance pareille,‭ ‬avec mon expérience assez faible,‭ ‬sans les bâtons,‭ ‬mets mes genoux aux supplices,‭ ‬et je commence à vraiment être cuit,‭ ‬lorsque j’arrive au ravitaillement.
‭‬Je vais boire et manger plus qu’il ne l’aurait fallu,‭ ‬et je sens après un arrêt d’une quinzaine de minutes,‭ ‬que dés que je reprends à courir,‭ ‬mon estomac,‭ ‬tout comme mes genoux,‭ ‬est au supplice.‭
Les premières crampes d’estomac commencent à arriver.‭ ‬Il me reste environ‭ ‬8‭ ‬kilomètres à faire,‭ ‬mais ils vont être longs.‭ ‬Après l’estomac,‭ ‬ce sont les mollets qui commencent également à être pris de crampe.‭ ‬Le chemin pour rejoindre l’arrivée est pourtant bien agréable,‭ ‬plutôt roulant,‭ ‬mais j’ai beaucoup de mal à relancer,‭ ‬dès que je cours,‭ ‬l’envie de vomir me travaille.‭ ‬N’ayant plus de barrière horaire,‭ ‬je décide de laisser filer un peu,‭ ‬et je me mets à marcher afin de faire passer ces mauvaises sensations.‭ ‬Au bout d’un moment,‭ ‬sentant un peu mieux mes jambes,‭  ‬et après quelques étirements,‭ ‬les crampes ayant quelques peu disparus,‭ ‬je décide de relancer afin de rejoindre l’arrivée.‭ ‬Je commence à me prendre à rêver de finir ce tour en moins de‭ ‬8H,‭ ‬alors que mon objectif se situait plus autour de‭ ‬8H30.
Je rattrape quelques concurrents,‭ ‬les bénévoles nous encouragent,‭ ‬et chacun‭  ‬annoncent la distance restante.‭ ‬Le fait d’avoir relancé,‭ ‬me redonne des envies de vomir,‭ ‬mais la volonté de passer sous la barre des‭ ‬8‭ ‬heures,‭ ‬me pousse à passer au delà de ces mauvaises sensations.‭ ‬Encore un carrefour,‭ ‬on annonce encore‭ ‬2‭ ‬kilomètres,‭ ‬mais dans une descente bien raide et bien piégeuse,‭ ‬avec des racines dans tous les sens,‭ ‬et des petites pierres,‭ ‬idéales pour une entorse,‭ ‬je n’ai plus de genoux,‭ ‬mon estomac me rappelle que lui aussi voudrait que cela s’arrête,‭ ‬alors je descends vraiment prudemment,‭ ‬mais avec toujours cette volonté de passer sous les‭ ‬8‭ ‬heures.

Je commence à me dire que oui cela va être possible,‭ ‬j’entends le speaker au loin,‭ ‬les premières maisons apparaissent,‭ ‬encore deux virages,‭ ‬et enfin le parc d’arrivée qui se dessine,‭ ‬et oui je vais le faire.‭ ‬Je franchis finalement la ligne d’arrivée après‭ ‬7h58‭ ‬de course.
Nous étions‭ ‬527‭ ‬partants,‭ ‬nous serons‭ ‬432‭ ‬à l’arrivée,‭ ‬je me classerai pour ma part à la‭ ‬417°‭ ‬place.‭
Vraiment fier et heureux d’être allé au bout de cette course,‭ ‬ou,‭ ‬sans les bâtons j’ai réussi à passer toutes les barrières horaires.‭ ‬C’est sûr,‭ ‬l’année prochaine,‭ ‬j’y retournerai,‭ ‬ne serait-ce que pour prendre les photos que je n’ai pas pu prendre cette année.

La suite des aventures,‭ ‬au mois de septembre,‭ ‬avec le Glandass Trail.

Un grand bravo à tous pour vos différentes courses et vos résultats.
Quand je vois avec quelles difficultés je boucle un modeste‭ ‬40‭ ‬KM,‭ ‬j’ai un immense respect pour les copains qui vont se lancer sur le parcours de l’Echappée Belle avec ses‭ ‬144‭ ‬km et ses‭ ‬11 000‭ ‬M de D+.
Chapeau bas,‭ ‬et je vous souhaite le meilleur pour cette épreuve.‭
Ludo

3 commentaires:

  1. bravo pour ta perf sur ce nouveau maratrail...pour une 1ère année au club..c'est fort !!! super récit qui donnerait presque envie d'y aller....

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  2. Félicitation et super récit

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  3. Bravo Ludo ! Fais attention quand même car à vouloir faire du long tu vas finir par gagner des points pour l'UTMB.....

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